Et maintenant ?


Les temps modernes (XXème-XXIème siècle)

Face à la mondialisation et aux découvertes scientifiques de plus en plus nombreuses et importantes, notre société « s’adoucit » peu à peu en terme de condamnation envers la sorcellerie. Car aujourd’hui, plus personne n’y croit vraiment, du moins en Europe, et surtout en France (car aux Etats-Unis la population, dont les Mormons qui vivent comme au XVIIIème siècle, y croient encore, notamment parce que la religion chrétienne a plus d’influence qu’ici), étant donné que notre pays est assez transparent au niveau de la religion. Cependant, la nature humaine nous pousse à être superstitieux face à des éléments incompréhensibles, ou face à une peur profonde et cachée au fond de notre inconscient, comme le dit le grand psychanalyste Sigmund Freud.  

On en avait donc fini avec les procès de sorcellerie mais, si Satan, sorciers et sorcières n’occupent plus le devant de la scène, ils restent plus que jamais présents dans la littérature du XIXème siècle, que nous lisons encore de nos jours. Au-delà de leurs prétendus pouvoirs, sur lesquels on ne pensait plus à s’interroger, ils renvoyaient à l’homme et se faisaient le reflet de ses faiblesses, de ses peurs, de ses angoisses, comme de ses désirs les plus insensés. Satan continu toujours de marquer l’homme de sa griffe, et restait en l’homme cette part de lui-même inquiète et déchirée. La figure de Satan, tout comme celle des sorcières, ne cesse d’évoluer, et perd un peu de son sens aujourd’hui, surtout parmi les nouveau moyens de divertissement qui nous font en sorte de nous perdre dans la réalité, tels que : les films, les jeux-vidéos, les séries TV, les livres d’un nouveau genre (fantasy et merveilleux), et certaines influences musicales dites « satanistes » (dont le hard rock et le métal, etc), tandis que la plupart d’entre eux s’inspirent d’origines « païennes » et « mystiques ». 

Les nostalgiques du diable ont en tout cas réussi à lui faire subir une ultime métamorphose, puisqu’il est désormais commercialisé partout, comme nous venons de le voir, puisqu’il s’agit de satisfaire une toute nouvelle clientèle : celle des jeunes, attirés par l’interdiction et la déchéance. 

L’Eglise elle-même, après avoir accordé une grande importance à l’image de Satan pour effrayer et attirer les masses vers elle, semble aujourd’hui s’inquiéter d’avantage de la santé mentale de ses fidèles lorsque ceux-ci annoncent qu’ils sont « possédés par le diable » ou adeptes de la sorcellerie. Ainsi, on les renvoie souvent au psychiatre, car les exorcistes sont en voie de disparition à cause du fait que plus personne ne croit à ce genre de phénomènes. En outre, des sectes sataniques sont en pleine expansion dans le monde entier, toujours en rapport avec cette société de surconsommation où règne en réalité, le culte de l’argent, et tout d’abord, de l’intérêt personnel généré par un individualisme croissant. 

Dans les sectes les plus connues, on fait payer leurs adeptes pour réaliser de faux rites en l’honneur de dieux païens, égyptiens, grecques, mésopotamiens, etc… tandis que ceux-ci mettent en avant la sorcellerie et ses « anciennes » pratiques (orgies, perversité, sacrifices…), afin de donner un caractère plus concret à ces rites. Pour les personnes un peu moins soi-disant « illuminées » sur ce sujet, la sorcière est uniquement une figure laide et méchante, ayant pour unique but d’effrayer et de menacer les enfants « pas sages », ce qui lui confère une image assez ridicule et purement imaginative.