La sorcière au fil des âges

Petite introduction sur les termes importants :

Indissociable de notre Histoire, la sorcellerie joue un rôle extrêmement important à travers celle-ci puisqu’elle a influencé toutes les religions, tous les peuples, les plus grandes civilisations, et même certains gouvernements. La figure féminine de la sorcière, beaucoup plus présente au niveau historique du terme que son homonyme masculin, est souvent associée au chaman (intermédiaire entre le monde et des humains et des vivants, et celui des animaux et des morts), ou au voyant (qui sait lire les présages du futur grâce à des visions qu’il peut percevoir). Figure récurrente de l’imaginaire populaire, celle-ci change souvent d’aspect moral et même physique selon les différentes cultures ou époques. Tour à tour dans l’Histoire, celle-ci sera vue comme une personne différente et dangereuse pour la communauté, qu’il faut absolument craindre et détruire, ou alors respecter par peur de représailles. Mais la sorcière est-elle plutôt perçue comme un objet de fascination ou de répulsion ?

Définition des termes de « sorcellerie », « mysticisme », et « satanisme ».
Nous tenons à vous informer que la connaissance de ces trois termes est indispensable pour la compréhension de cet article.

1 : Sorcellerie
L’étymologie du terme de « sorcellerie » remonte à l’Antiquité, et provient du latin sortifer, « qui rend les oracles », et sortilegus « prophétique, fatidique », ou « Devin », c’est-à-dire, « celui qui prédit par les sentences ou par des vers pris au hasard dans un livre ». La sorcellerie se définit notamment par la pratique de la magie (procédés occultes qui mènent à des phénomènes inexplicables et qui vont à l’encontre des lois physiques), dans lequel le sorcier ou la sorcière travaille avec l’énergie des plantes et de la nature, du feu, de l’air, de l’eau, et de la terre.

2 : Mysticisme
Le mot « mystique », provient de l’adjectif grec musticos, qui provient lui-même du verbe muéô qui signifie littéralement : « initier ou enseigner », et qui donnera plus tard naissance au mot « mystère » ou « mystérieux ». Ce mot provient notamment du fait que les personnes n’ayant pas été initiées à certains rites rendus en l’honneur de dieux païens, restaient dans l’ignorance, et ne pouvaient comprendre l’objectif de ceux-ci. Ils restaient donc à leurs yeux « mystérieux ».
Le mysticisme, tout comme la sorcellerie, est très important dans notre Histoire. Présent dans le Judaïsme, il permet de maintenir secrètes les anciennes traditions de la Kabbale, qui sont alors présentées comme des traditions dites « ésotériques » (synonyme de « mystiques »), transmises par YHWH (Dieu) sur le Mont Sinaï. Aujourd’hui, ce mot a pris un sens assez péjoratif puisque la divination et la magie sont perçues de manière négative. Mais le mysticisme est aussi présent dans la religion Chrétienne, dans lettres de Saint Paul (Ancien Testament) lorsque celui-ci a une illumination, et emploie ce mot pour désigner la Révélation de Dieu en Jésus-Christ (car ce phénomène est incompréhensible pour lui), tandis que le « mystique chrétien » privilégie non pas la pensée, mais la foi en Dieu. Dans l’Islam, le terme de « soufisme » désigne le mysticisme et consiste à privilégier l’obéissance à Allah tout en travaillant son âme, tandis que la mystique Orientale, telle que l’Hindouisme, n’est pas seulement réservée à des initiés, mais aussi au peuple et permet l’individualisme de sa propre conscience en se concentrant aussi sur ses propres capacités spirituelles.
Le mysticisme a aussi influencé plus directement le monde, notamment grâce à l’ordre de la Rose-Croix qui est un mouvement philosophique, initiatique et traditionnel mondial, non-religieux et apolitique, ouvert aux hommes et aux femmes, sans distinction de race, de religion ou de position sociale. La tradition rosicrucienne remonte aux Ecoles de Mystères de l’Egypte Ancienne, alors que leurs membres, jusqu’aux environs du XVIIème siècle, vivent toujours dans l’anonymat. Leur principal but est de perpétuer les enseignements se rapportant aux mystères de l’univers, de la nature et de l’homme lui-même. L’ordre encourage les sciences et les arts, puisque de nombreux artistes et scientifiques plus ou moins importants en firent également partis, comme : Joséphin Péladan, Isaac Newton (qui fit des recherches sur la pierre de résurrection, l’alchimie étant considérée à l’époque comme un domaine étant fortement lié à la magie et à la sorcellerie), René Descartes, Baruch Spinoza, Michel Faraday, et bien d’autres personnages.

3 : Satanisme
Le Satanisme est un courant du Christianisme puisque ses adeptes croient en ce qui est écrit dans la Bible, sauf que ceux-ci vénèrent Satan (ou Lucifer, soit « porteur de lumière » en latin). Ce dernier est un ancien ange déchu qui s’était rebellé contre Dieu. Souvent, le Satanisme est lié à la pratique de la magie noire, puisque l’utilisation de celle-ci permettrait de faire avancer le royaume de Satan selon les croyances. Ce courant religieux s’inspire surtout de différentes civilisations, puisque chacune d’entre elles possède un équivalent de Satan :
- En Mésopotamie : Nergal et Ereshkigal sont le dieu et la déesse de l’enfer,
- En Egypte Antique : Horus,
- En Egypte Antique/Empire Romain : Hadès et Perséphone/Pluton et Proserpine.
Satan apparaît aussi dans le Coran et la Torah (livres religieux de l’Islam et du Judaïsme). Cependant, bien que les autres personnages des différentes religions soient considérés comme équivalant à Satan, ceux-ci sont en réalité des dieux, contrairement à lui-même, même s’il possède un certain caractère divin. Le Satanisme met surtout tout en œuvre pour détruire la doctrine chrétienne, et faire régner le culte de Satan à la place de celle-ci.

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